L'actualité de la crise : DES FINASSERIES DILATOIRES ET MALFAISANTES, par François Leclerc

Billet invité.

Les performances allemandes en matière de chômage ont un coût, que l’Office fédéral des statistiques, Destatis, vient de détailler. Dans les années 2000, les lois Hartz ont réformé le marché du travail et la protection sociale, et l’on en observe pleinement les conséquences aujourd’hui. Résultat : les travailleurs à bas salaires et les retraités connaissent une paupérisation croissante tandis que la concentration de la richesse s’accentue (10% des foyers accaparent 53% de la richesse privée, estimée à 10.000 milliards d’euros, contre 45% il y a dix ans).

La précarité accentuée du travail et l’absence de salaire minimum ont contribué à la création d’une importante couche de travailleurs pauvres, qui ont du mal à vivre de leur travail : plus d’un sur cinq sont dans ce cas dans les entreprises de moins de dix salariés. Les retraités peinent à obtenir une pension assurant le minimum vital, bien qu’ayant exercé régulièrement un métier qualifié et cotisé durant 35 à 45 années. À l’instar des retraités américains, ils sont de plus en plus nombreux à faire des petits boulots pour boucler leurs fins de mois. La société à deux vitesses est devenue une réalité structurelle. Tel est l’envers du décor d’un modèle allemand donné en exemple.

Ces réformes structurelles qui sont préconisées dans toute l’Europe ont un double avantage. Elles contribuent à réduire le coût du travail et à diminuer celui de la protection sociale et des retraites dans une société où le nombre de cotisants diminue. Non seulement en raison de l’évolution de la pyramide des âges mais également d’un chômage lui aussi structurel et de la diminution des salaires. Mais leur effet étant moins immédiat que les réductions de salaire – telles qu’elles sont massivement opérées en Grèce, en Espagne et au Portugal – elles sont plus faciles à adopter et suscitent moins de réactions.

La montée de celles-ci dans ces mêmes pays finit par être préoccupante, conduisant les bonnes âmes à préconiser de privilégier les réformes de structure et de ne pas mettre l’accent sur les diminutions de salaires. Le gouvernement portugais vient même de reculer devant le véritable haut-le-coeur qu’il a soulevé en augmentant les cotisations sociales des salariés pour diminuer celles des entreprises, tandis que le gouvernement espagnol tente de protéger sa base électorale de petits retraités et rentiers et par là même d’augmenter les retraites.

En Espagne, l’accent est mis sur le recul du départ à la retraite à 67 ans dans le cadre des discussions en cours, ce qui aboutira à progressivement réduire le coût global des pensions. Mais en Grèce, où on ne joue plus, de nouvelles diminutions immédiates des salaires des fonctionnaires sont exigées par le FMI, qui est soupçonné de jouer la politique du pire pour aboutir à ce qu’une nouvelle restructuration de dette à la charge de la BCE, c’est-à-dire des Européens, s’impose faute d’autre solution.

Une recette miracle qui associerait la diminution du coût du travail et du budget de l’Etat tout en ne plongeant pas l’économie dans la récession est recherchée, mais elle reste introuvable. Les appels à la modération des plans de rigueur que l’on entend ne sont pas suivis par les représentants des créanciers – Union européenne, BCE et FMI – car ils ne permettent pas de dégager un rapide excédent budgétaire primaire (hors remboursement de la dette) nécessaire au financement du désendettement dans les délais requis.

Ces mêmes créanciers seraient pourtant arrivés à la conclusion, selon Handelsblatt, que le calendrier de désendettement fixé au gouvernement grec dans la cadre de son second plan de sauvetage est irréaliste et ne sera pas respecté. Pour que l’endettement de la Grèce baisse en 2020 à 120% du PIB (contre 161% attendu fin 2012), il faudrait que l’excédent primaire atteigne 4,5% du PIB dès 2014, ce qui n’est plus envisageable en raison de la récession qui s’approfondit.

Temporiser en jouant les réformes structurelles est contradictoire avec le rythme du désendettement réclamé, n’aboutissant pas à dégager les excédents requis. Chercher des effets immédiats l’est également, car cela accentue la récession, diminue les recettes fiscales et accroît le coût des interventions sociales. Donner un peu de mou à la laisse, comme c’est actuellement le cas, ne fait que reporter le problème à demain.

136 réponses sur “L'actualité de la crise : DES FINASSERIES DILATOIRES ET MALFAISANTES, par François Leclerc”

  1. Un pays qui n’a plus les moyens de se chauffer , qui a 25% de chomeurs , qui mets des barrières à tout , qui empêche toute activité , qui veut tout controler , ou chaque action est impossible vu son cout , qui a spéculé sur ses immeubles interdisant à ses habitants de se loger , qui interdit toute importation économique pour protéger ses producteurs………..ce pays là est foutu et l’europe avec lui , ce n’est qu’une question de jours.

      1. laissez tomber ce genre d’affiche kercoz, c’est fait par des gosses de riches en plus d’être minable.

      1. @ Charles A

        Merci pour ce remède contre le bourrage de crâne ambiant. Refuser de se laisser tondre est sans doute la seule solution.
        Reste que le concert des pleureuses qui nous promet la fuite de tous les friqués de France se déchaîne sur les ondes et que, dans ces conditions, le citoyen peine à se faire une idée objective de la situation. L’émission d’Arte du mardi 02 octobre intitulée « Noire Finance » contribuera, il faut l’espérer, à rééquilibrer son jugement.
        Sur l’Allemagne, Arte, toujours elle, nous a récemment démontré que la fable du coût horaire supérieur des ouvriers français par rapport à leur collègues allemands est un mensonge pur et simple. Le patronat allemand pressure volontiers ses immigrés peu qualifiés pour maintenir à flots le salaire de l’ouvrier allemand qui reste élevé. Il faut noter que ni Opel, ni Volkswagen, ni Mercedes, ni Porsche, ni BMW, ni Audi, n’ont fuit l’Allemagne où ils trouvent une main d’oeuvre industrielle toujours motivée car jamais maltraitée.

    1. Cela s’appelle le mercantilisme, et si tout le monde faisait comme l’Allemagne cela ne marcherait plus pour personne.
      Vieille observation économique qui a été oubliée par les néolibéraux…
      C’est cette mentalité qui a abouti de plus à la crise en Europe…

  2. a concentration de la richesse s’accentue (10% des foyers accaparent 53% de la richesse privée, estimée à 10.000 milliards d’euros, contre 45% il y a dix ans).

    Oh ben faut pas leur en vouloir aux allemands… Z’ont juste réussi à rattraper le modèle français des inégalités de patrimoine quoi. Sauf qu’ils sont nettement derrière nous en patrimoine par tête ces pôôvres allemands (pas de bulle immo évidemment…).

    1. Ben, z’ont encore des retraites conséquentes, en Allemagne.
      Mais plus pour très longtemps, rapport à la généralisation justement des futurs pensionnés précaires.
      En France, on n’a pas attendu la remise en cause des retraites pour développer l’assurance vie.
      C’est pour ça qu’on est meilleur que l’Allemagne : on anticipe …

      Et l’Allemagne a peut-être le grossss commerz européen, mais elle n’a pas … le Livret A(hhhhhhhhhh)!

      1. Pour se loger en Allemagne, heureusement qu’il y a les colocations !
        Environ 2 680 000 résultats (0,30 secondes), sur les pages en Français

      2. Et bientôt le modèle chinois pour la colocation : dortoirs et réfectoires sur le lieu du travail !

        Attention ! Ce modèle n’est valable que pour les pays industrialisés. Pour les autres, il reste le camping durable.

      3. Excellent les collocs, comme le covoiturage, rien à dire, Ni Cr, c’que j’appelle du pragmatisme de bon aloi – osons le mot : vertueux.

      4. Dommage qu’il faille cette crise pour rire autant sur le net et sur ce blog en particulier. 😉
        Du rire « pédagogique » ?!

    2. z’ont quand même un peu de marge,

      France 2 225 078 adultes millionnaires; 9,1% des millionnaires dans l’monde
      Italie 1 415 000; 5,8%
      Royaume-Uni 1 230 959; 5,1%
      Allemagne 1 040 000; 4,3%

      1. On admirera la parfaite proportionnalité, l’harmonie remarquable, du modèle des jardins à la française versaillais quant au nombre de ses milliardaires dans le top 20 mondial par rapport à celui de ses millionnaires. Dix pour cent contre dix pour cent quasiment. Comme deux trianons, ou mieux : le grand canal et le grand bassin d’Apollon irriguant et magnifiant cette myriade de millionnaires en dentelle de verdure. La beauté immuable de l’ensemble est proprement saisissante.
        Remarquons néanmoins – et sans condescendance exagérée. – le parfait équilibre teuton – 5% et 5%, évidemment sans commune mesure pour ce qui est de l’ambition démesurée, universelle, quasi démiurgique de la chose… petit bras côôa.

  3. Après la Catalogne, contagion..

    Thousands March For Scottish Independence.

    http://ansionnachfionn.com/2012/09/22/thousands-march-for-scottish-independence/

    La déclaration ‘choc’ du jour(sans rire):

    Herman Van Rompuy : « Il y a urgence » à régler la crise .

    Bien vu Herman…

    Le président du conseil européen a rappelé ce lundi l’urgence de régler la crise de la zone euro. Le sommet européen des 18 et 19 octobre est considéré comme « crucial ».

    http://www.lesoir.be/actualite/monde/2012-09-24/herman-van-rompuy-il-y-a-urgence-a-regler-la-crise-939419.php

    Après 5 ans de sommeil..quelle impuissance,un peu de viagra peut être?

  4. La réussite allemande en matière de chômage a impliqué un arbitrage : faut-il donner la priorité à l’emploi ou aux salaires ? La priorité a clairement été donnée à l’emploi. A juste titre, me semble-t-il. Les performances du pays à l’export en sont aussi une conséquence, dont les PME françaises pourraient s’inspirer pour développer leurs exportations.

    1. Bon sang mais c’est bien sur! Que tous les pays de la planète exportent plus qu’ils n’importent, et nous serons tous sauvés! Finie la crise!

      1. Poursuivons la logique jusqu’au bout,
        imaginons que le travail soit gratuit – cela s’appelle l’esclavage – plus de problèmes de « compétitivité », plus de problème de chômage… Quel affreux monde envisage-t-on par là même, au nom d’une logique où il n’est jamais question du coût de l’actionnaire ou du coût de l’investisseur…

        Donc oui, continuons de baisser les salaires pour voir jusqu’où on peut entraîner l’homme dans sa propre misère.

      2. @ Mettermich613

        Sauf si on renverse complètement la perspective et que le but du jeu soit d’en faire le moins possible (pour tout le monde, pas seulement pour les rentiers). Comme mon chat mais en beaucoup mieux. C’est comme ça que je conçois un animal supérieur. 🙂

      3. Si l’Allemagne exporte beaucoup, c’est d’abord et avant tout parce que le « made in Germany »
        est recherché (depuis plus d’un siècle ), e,t vrai ou faux, signe de qualité.
        C’est ensuite que l’ excédent commercial qu’ils en tirent leur sert. Et à quoi ? Depuis 20 ans la préoccupation esssentielle des Allemands est de réussir LEUR réunification, et le coût très grand qu’elle représente. Imagine-t-on l’état des finances de la France avec une telle charge!

        L’Europe est secondaire pour eux. Sauf l’euro peut-être.

        On peut critiquer cette politique, elle a le mérite d’en être une, claire, avec les moyens pour la mener

      4. La compétitivité des allemands se base uniquement sur la délocalisation à outrance de leurs industries. Ce qui a causé compétitivité, oui mais chomage et pauvreté.
        Ce n’est pas du tout la baisse des salaires. C’est archi faux, les allemands sont trés bien payés.
        La moyenne des salaires à baissé, car il y a des travailleurs pauvres payés à moins de 700 euros, et que la pression sur les travailleurs a augmenté de maniere fachiste. (Tradition?)

        Tout le monde sait que les BMW sont construites en Russie, et les Audi bas de gamme en Chine…Bonjour la qualité allemande.
        N’empeche que les russes bossent bien, bon…

      5. @jarrige
        « …des Allemands est de réussir LEUR réunification, et le coût très grand qu’elle représente. Imagine-t-on l’état des finances de la France avec une telle charge! »
        Le coût d’accord, mais ‘ils’ se sont gavés aussi ! (par forcément les mêmes…)

    2. un emploi à 700€ ? vous vivez avec combien vous ? peut-être au fond de vous, vous pensez qu’être chinois n’est pas si mal que ça… bon courage si c’est à ce modèle social que vous voulez nous convertir ….ça va chauffer je vous le garantis !

    3. au lieu de prendre l’indice Burger mcdo , prenons le prix d’un piano !

      un seul exemple : Thomann cyberstore , une enseigne allemande de vpc de matériels de musique aux prix imbattables ….

      des prix plus bas qu’en France y compris en incluant des frais de ports et d’emballages … hallucinant …

      comment ils négocient leurs prix ? que disent leurs fournisseurs ? pourquoi les détaillants français sont si chers ? et les employés ?

      combien de temps peut durer un tel differentiel entre les deux économies les moins mal en point d’Europe ?

      1. S’il n’y avait que le matrériel musical !!
        Une étude comparative des prix en France et en Allemagne depuis 30 ans serait sans doute
        très instructive…

    4. Et si tout le monde favorise l’exportation et néglige la demande intérieure, on exporte où ?
      Chez les martiens ? Aux dernières nouvelles, ils étaient insolvables.
      On pourrait aussi renouer avec les bonnes vieilles méthodes et exporter la France. Ça redonnerait du tonus à l’industrie de l’armement français et ça résoudrait le problème de la gouvernance u.e.

    5. Michel Campillo
      « La réussite allemande en matière de chômage » est également rendue possible grâce au facteur démographique, ne l’oubliez pas…

      1. J’suis pas démographe mais j’ai l’impression que certains n’ont pas bien saisi qu’on est plus dans les sixties et à l’époque des 700 millions de p’tits chinois de Dutronc et Lanzman. C’est plus le choc P (Population) qui nous attend mais le choc V (Vieillissement). Et l’avantage comparatif en terme démographique de l’Allemagne (plutôt faiblard au demeurant, because réunification ratée évidemment) sur le taux de chômage devra être payé très cher à moyen terme, i.e va passer en mode désavantage. La politique mercantiliste allemande aujourd’hui est intimement liée aux perspectives démographiques et au phénomène de désépargne qui va immanquablement accompagner les taux massifs de plus de 65 ans qui s’annoncent. De même que la frilosité qui va s’accentuant des investissements des patrimoines financiers des ménages vieillissants allemands (flight to quality et là « zurùck zur Heimat ») pèse d’un poids insoupçonné dans la crise eurozonarde actuelle. Faire de l’excédent commercial pour assurer ses vieux jours – et ce pour moitié grâce à ses eurozonards de voisins, soit, mais en arriver à refuser de réinvestir ces réserves en roros-noisettes chez ses clients, là, désolé, mais y’a lézard, un gros et vieux lézard même.

    6. Non, les politiciens de droite comme de « gauche »,
      en Allemagne comme ailleurs, sont les apointés de la dictature du capital.
      Le billet de François est pourtant clair

      Résultat : les travailleurs à bas salaires et les retraités connaissent une paupérisation croissante tandis que la concentration de la richesse s’accentue (10% des foyers accaparent 53% de la richesse privée, estimée à 10.000 milliards d’euros, contre 45% il y a dix ans).

      La précarité accentuée du travail et l’absence de salaire minimum ont contribué à la création d’une importante couche de travailleurs pauvres, qui ont du mal à vivre de leur travail : plus d’un sur cinq sont dans ce cas dans les entreprises de moins de dix salariés. Les retraités peinent à obtenir une pension assurant le minimum vital, bien qu’ayant exercé régulièrement un métier qualifié et cotisé durant 35 à 45 années. À l’instar des retraités américains, ils sont de plus en plus nombreux à faire des petits boulots pour boucler leurs fins de mois. La société à deux vitesses est devenue une réalité structurelle. Tel est l’envers du décor d’un modèle allemand donné en exemple.

      1. sauf que le billet de françois suppose un monde qui n’existe plus. le capital va retourner sous l’influence du national.

  5. Václav Klaus warns that the destruction of Europe’s democracy may be in its final phase.

    ‘Two-faced’ politicians have opened the door to an EU superstate by giving up on democracy, Václav Klaus, the veteran Czech statesman, tells Bruno Waterfield.

    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/eu/9559937/Vclav-Klaus-warns-that-the-destruction-of-Europes-democracy-may-be-in-its-final-phase.html

    ECB in ‘panic’, say former chief economist Juergen Stark.

    The European Central Bank is in « panic » over the eurozone crisis and acting outside its mandate with its new bond-buying plans, the bank’s former chief economist said in comments published Saturday.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/9560102/ECB-in-panic-say-former-chief-economist-Juergen-Stark.html

    BANK OF ENGLAND IS READY FOR COLLAPSE OF EUROZONE

    http://www.express.co.uk/posts/view/347505

    1. Vaclav Klaus, dissertant de la destruction de l’Europe Démocratique …
      Venant d’un clone bushien qui prenait le parlement européen pour une assemblée soviétique, sûr …
      dissy, faudrait arrêter avec The Telegraph.

      1. Zebu,

        Avant d ecrire des betises, renseignez vous avant svp.

        Vaclav Klaus n etait pas du tout le clone bushien, il s est oppose contre les bombardements de la Yugo, les avions, ne passaient pas au dessus de la Tchequie., il n a pas permis non plus a tout vendre aux etrangers, il a tres bien reoriente l economie post communiste !

        il a fait une separation plus que paisible du pays entre autres, surtout une excellente separation de deux monnaies, il a les idees bien arretees, je veux bien, mais il les a dures contrairement a bc d autres, a commencer par le premier d entre vous.

        Le chou chou des Bush pere et fils, de Clinton et surtout de Mitterrand et Chirac, et bien d autres etait Vaclav Havel, l Europeen convaincu, egalement critiquant des derives et d ukases de Bruxelles.

        Si vous faites allusion a la fureur de Chirac en 2003 quand tous les pays ex communistes ont signe le pamphlet de Blair Et de Bush pour la 2eme guerre en Irak, sachez que c etait Havel et non Klaus qui l a signe, d ou la deception de Chirac que son ami Havel a signe…

        Le message de Chirac qu « ils n ont qu a la boucler et tenir le pas », cette arrogance-la, a laisse bc de traces partout…

      2. @ Prague :
        Avant d’écrire des bêtises, renseignez-vous sur le bonhomme. Et quand on parle de Bush, on ne parle pas que de guerres mais bien des idées qui vont avec. Klaus est très très à droite.

      3. Ca s est la meilleure de la journee de me renseigner sur lui !

        D apres vous, etre a droite veut dire qu on est interdit a jamais de critiquer les derives des aparatchiks de Bruxelles, de Barosso et son idee de federation et de l armee europeenne etc. ?

      4. @ Prague :
        Non. Mais de savoir d’où on parle.
        Une bonne ‘référence’ en la matière (de panagérique) : wikiliberal.
        La Société du Mont Pélerin, ça vous dit rien ?

      5. Savoir d ou on parle ?

        Il parle du Chateau de Prague, en tant que president elu, en parlant au nom de 10 millions de Tcheques, son interview de DT a ete approuve par 85 % de gens dans les sondages aujourdhui.

      6. Et alors ?
        On a bien élu Sarkozy en France.
        Et les américains de voter pour Bush fils (sans compter le père, et le saint d’esprit Ronald), par deux fois.
        Si les tchèques soutiennent à 85% quelqu’un qui est membre de la Société du Mont Pélerin, c’est leur problème.
        Rien qui ne m’empêche d’affirmer que ce mec est ultra-conservateur et limite extrême droite.
        Point Barre.
        Si ça vous défrise, allez voir ailleurs.

        1. zébu,

          1/ le président tchèque est élu par les deux chambres, pas par le peuple.
          2/ les gens l’aiment bien parce qu’il fait le clown.

          Ceci dit, entre lui et un Sarkozy ou un Bush, il y a encore un sacré gap. Là on est dans le pur sucre avec Klaus.

      7. Julien, je sais bien qu’il n’est pas élu au suffrage universel direct mais je répondais à Prague (et me demande encore pourquoi) sur son assertion que les 85% de tchèques le soutiennent : quand bien même ce serait le cas (puisque ce ne sont que des sondages), cela ne n’infère pas que le Klaus est bien Kolossal d’extrémisme droitier, que l’on continue de dorloter parce qu’il sort l’épouvantail communiste sans cesse (un peu comme les vieux réac du muppet show) : ça rassure, ça donne des repères.
        Nicolas, c’est un petit garçon en comparaison, sûr … 😉
        (je cherche un semblant de comparaison française : cette vieille ganache de Poniatowski ? : « Le danger fasciste en France ne vient pas de la droite, il vient de la gauche, dont c’est la vocation d’esprit et de méthode. Il faut donc voter contre les fascistes de gauche. »)

        Ps : ah ouais, non, laisse tomber. Je viens de voir la réponse, directe de Prague.

      8. Moi je me souviens de commerçants de Prague, qui étaient très comptant que leurs présidents, Vaclav Havel profitent de ces noces (même si la fiche wiki dit le contraire) et soi au repos (alors qu’aucun de nous n’avait posé une question sur le président, on voyagait c’est tout). Voilà juste un souvenir, des nouveaux uniformes pour la garde, des gens heureux, une ruralité qui voulait une télé avant les sanitaires (ça nous a choqué) et des fiat 500, sauf à Prague bien sur.
        Y avait un côté, « les lumières » perdus (mais encore là) sur les pavés et les fortifications, contre (comme partout) un coca-cola comme l’American Dream (« les plombiers Polonais » auront autant tué l’Europe que les sociaux démocrates, ça sert à rien de chercher qui est le pire)

      1. Sourire Ultra-right le Klaus pour sûr – pas celui de Kundera quoi. Mais d’abord et avant tout très unaninement connu et reconnu comme un parfait crétin, faut bien le dire. Pauvre Prague.

      2. Havel out. Kundera out. AhouaisD’accordOkSoitjevois. De la Tchécoslovaque il nous reste donc… euhhhh…Vaclav Klaus et euheuhhh… Yvan Lendl ?

      3. Pourquoi Havel out ?

        Je le prefere millionieme de fois a Klaus, c etait un grand homme, immense meme, j ai juste repondu a zebu que c etait Havel (president a l epoque) qui a signe le fameux pamphlet de Blair et Bush et que, lui aussi, criquait les derives et ukases de Bruxelles, simplement comme il etait le chou chou de la planete entiere et a juste titre, on lui pardonnait, c est tout.

        Klaus est comme il est, je veux bien qu il est un parfait cretin mondiallement connu et reconnu comme vous dites, cela ne me gene nullement, mais il n est pas le clone de Bush.

        Il n avait pas besoin des conseils idiots de Chicago boys – G. Sachs, Wall Street experts, ceux-la de vrai cretins, ni du Soros, il a mis a la porte son institut bidule, Klaus a bien travaille pour sortir l economie post communiste de la merde ou elle s est trouvee, j imagine que vous voyez l ampleur de la tache.

        Il n y avait pas de hyperinflation en Tchequie comme s etait le cas de la Pologne et de la Russie ou tous ses experts americains ont opere, G. Sachs en premier, c est une realite.

        Il est vaniteux, autosuffisant, arrogant, omniscient, alpha-male, ca c est sur, on peut completer…, mais il est loin d etre bete. Il est a droite mais se n est pas un crime j imagine, meme en UE.

        De la Tchecoslovaquie il nous reste, a part Havel, peut etre encore Milos Forman et Jaromir Jagr si vous connaissez…

        1. J’ai du le voir une demi-douzaine de fois en concert, et la dernière fois qu’il est venu à Bruxelles, nous avons mangé ensemble dans le restaurant tchèque qui était rue de l’Aqueduc et qui a fermé depuis. Sacré bonhomme.

      4. Merci mil fois, elles sont excellentes les deux !

        Cest emouvant de les entendre sur un blog francophone, encore une fois merci !

  6. Une recette miracle qui associerait la diminution du coût du travail et du budget de l’Etat tout en ne plongeant pas l’économie dans la récession est recherchée, mais elle reste introuvable.

    Si l’on arrêtait de donner autant d’argent aux banques, il serait plus facile de diminuer le budget de l’état. Mais comme il est toujours interdit de parler de nationalisation…
    Quant au coût du travail, tous les pays seront bientôt exportateurs si l’on continue comme cela. On pourra alors sereinement envisager d’exporter vers Mars.

    1. un rémake de l’esclavagisme…
      n’est ce pas la définition de faire travailler sans rémunérer  » convenablement »
      l’adverbe étant ornemental

      1. @ rahane
        Ma dernière fille, fraîchement diplômée (infirmière), vient de s’inscrire (ce matin) au registre esclavagiste…

    2. La corvée.
      C’est ça, la recette miracle.
      On diminuerait le coût du travail en y intégrant une part non rémunérée, tandis que le budget de l’Etat n’en serait pas grevé et les capacités de consommation laissées intactes (tandis qu’on sur-produirait encore plus de sur-productions).
      Vite, le retour aux 45h/semaine (pour le même salaire) !!

    3. Ce n’est pas l’argent « donnés » aux banques qui manque, ce sont les impots que ne paye la classe aisée – qui devrait payer à proportion de ses facultés contributrices: c-a-d impots à taux progressif-
      Tant que durera l’idéologie thatcher-reagan sur l’illégitimité de l’impot pour les riches, l’équilibre des budgets sera impossible.
      Deux remarques :
      1-La fraude fiscale vole l’ Etat d’environ 20 milliards par an.
      2- Les sommes libérées par des taux trop faibles et la fraude alimentent le casino spéculatif.

      1. Bien sûr Daniel,
        – primo (Levi), l’État ne « donne » pas aux banques mais leur prête, éventuellement, directement ou indirectement pour protéger les dépôts de ses braves administrés – qui ont eux bel et bien tendance à « donner » beaucoup plus facilement à leur banque qu’à leur État…
        – Compay (secundo), c’est bien à ses citoyens/administrés et/ou citoyens/administrateurs/actionnaires votants que l’État préfère, de beaucoup, « donner ».

      2. @Daniel et Vigneron

        Et pour sauver les banques grecques et espagnoles (c’est le but des plans de sauvetage), ce n’est pas de l’argent public qui est mis sur la table ?
        Et les ristournes fiscales, n’est-ce pas de l’argent public qui est rendu aux banques ? Lisez ce lien:

        http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20100107trib000459472/societe-generale-va-regrouper-en-france-ses-35-milliards-d-euros-d-actifs-toxiques.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20100107trib000459472/societe-generale-va-regrouper-en-france-ses-35-milliards-d-euros-d-actifs-toxiques.html

      3. JT, les 107 milliards (au bas mot) du haircut (i.e de la perte) sur les titres grecs d’ores et déjà et définitivement inscrits dans les bilans, c’est des États qui les ont payés ?

      4. @Vigneron

        Si vous pensez cela, nous alors dans le meilleur des mondes. Mais je vous rappelle que la BCE a racheté aux banques privées des titres grecs à tour de bras. Au final, sous la pression allemande, c’est très certainement le contribuable européen qui épongera l’ardoise (quant aux plans de sauvetage précédents, ils ont aidé la Grèce à rembourser sa dette : l’aide des contribuables est donc allée directement aux banques). Pour terminer, il ne vous aura pas échappé que la décote a principalement touché les banques grecques qui ont été immédiatement secourues grâce aux subsides européens. Et ce seront de nouveau les contribuables européens qui paieront. La perte n’a finalement été que peu importante pour le secteur privé ; toutefois, étant donné l’insolvabilité chronique du secteur bancaire depuis 2008, la décote grecque a très mal été supportée. Il a donc fallu que la BCE allonge 2000 milliards pour soutenir un secteur bancaire en pleine déconfiture. Je maintiens donc ce que j’ai précédemment avancé : cessons de subventionner les banques, ce sera déjà un bon point de départ pour trouver une issue à la crise.

      5. JT, tissu de lieux communs, amalgames, imprécisions. énormités, contre-vérités, aveuglements, etc. Bravo pour le magnifique travail de synthèse. Du Journal Télévisé dans le texte.
        Je discute pas avec les JT. Inutile.

      6. Vigneron, belle démonstration, je m’incline devant vos arguments imparables, je viens d’apprendre que la finance avait enfin été mise à contribution. Je retourne donc le cœur léger regarder le JT de TF1.

  7. Angela Merkel reçoit Christine Lagarde à huis clos mercredi.

    La chancelière allemande Angela Merkel recevra mercredi à huis clos la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, a annoncé lundi son porte-parole. L’horaire de cette rencontre, qualifiée de « confidentielle », n’a pas été révélé. Aucune conférence de presse ne sera organisée à l’issue de cette discussion. Mme Lagarde fait le voyage de Berlin pour une réception à l’occasion des 70 ans du ministre des Finances Wolfgang Schäuble. Cette rencontre aura lieu au lendemain d’une entrevue entre Angela Merkel et le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, elle aussi à huis clos et sans conférence de presse. M. Draghi sera dans la capitale allemande à l’occasion d’une conférence organisée par la fédération allemande de l’industrie (BCI).

    http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2012-09-24/angela-merkel-recoit-christine-lagarde-a-huis-clos-mercredi-939454.php

  8. Il est vrai que les lois « Hartz » et notamment la 4ième ont augmenté la pression sur les salariés et les chômeurs. Cette loi, concoctée par des représentants du patronat, des fonctionnaires et des juristes, visait à augmenter la marge de profit des entreprises, ainsi qu’à obliger les chômeurs à accepter n’importe quel boulot imposé par l’administration – aux conditions « proposées » par l’employeur.
    En revanche, l’administration qui s’occupe des chômeurs est bien mieux organisée que celle en France. De plus, un chômeur bénéficier du RSA allemand (Hartz4) a le droit au logement, le loyer, les charges obligatoires ainsi que le chauffage sont pris en charge par l’état. Pour une personne seule, une surface d’environ 50 à 55 m2 est autorisée. On m’a dit que les chômeurs et même des salariés en France ont parfois beaucoup de mal à se loger ou de payer leur logement.
    Néanmoins, cette loi peut être considée comme un échec, en tout cas elle ne tient pas ses promesses. Elle ne favorise pas l’intégration des chômeurs de longue durée dans la vie professionnelle, elle stigmatise et mène à l’exclusion durable.

    1. Les prix de l’immobilier (à la vente tout comme à la location) sont purement et simplement scandaleux en France… 30 à 50 % trop chers selon l’endroit.

      Parmi la classe politique, c’est un sujet tabou… Le gouvernement a fait semblant de s’intéresser au problème en mettant un système de gel des loyers (hors inflation, hors travaux…) qui n’est que de l’enfumage…

      Tout ceci a contribué à gonfler le patrimoine des ménages de façon artificielle : multiplié par deux en une petite dizaine d’années.

      Le grand mérite de l’Allemagne est d’avoir su éviter une bulle immobilière. La maîtrise des prix de l’immobilier a contenu l’explosion sociale en Allemagne que la loi Hartz pouvait provoquer. En France, avec l’austérité qui est imposée, ce n’est plus qu’une question de mois.

  9. 10% des foyers accaparent 53% de la richesse privée, estimée à 10.000 milliards d’euros, contre 45% il y a dix ans

    Quels sont les chiffres, pour la France?

    1. En France, il y aurait 2,6 millions de millionnaires (en dollars), soit environ 25% des millionnaires dans le monde (je ne rigole pas). Je suppose que l’on parle de ménages millionnaires : ça fait environ 10% des ménages français.

      L’encours du patrimoine brute des ménages français était de 11 335 Md€ en 2010 (chiffres 2011 pas encore disponibles) dont 3925 Md€ de patrimoine financier.

      Si pour les millionnaires, on suppose que le patrimoine moyen s’élève à 2,5 millions de dollars, soit 2 million d’euros alors on tombe environ sur les chiffres allemands.

      NB : les riches allemands sont plus riches que les riches français.

      NB 2 : d’après l’étude du crédit suisse, les millionnaires possèderaient un patrimoine total de 42 000 milliards de dollars. Etant donné le poids des millionnaires français dans le total, il se peut que j’ai sous-estimé le patrimoine moyen des millionnaires français, pour être en accord avec ma première remarque. Donc, 45% me semble une borne inférieure et 65% me semble une borne supérieure (et courbe de Gauss si vous voulez mettre une probabilité à chaque pourcentage).

  10. Surprenant de voir le nombre « d’experts » qui croient encore que l’on pourra avoir de la croissance en pleine période de désendettement et donc que le système peut encore nous prendre en charge.
    Comme si les politiques nous disaient la vérité et non ce que l’on a envie d’entendre… la dernière présidentielle française en étant le plus bel exemple.
    A force de penser que l’état peut tout règlementer et que nous sommes encore un peuple souverain, on en perd la lucidité la plus élémentaire : exit l’état providence à la française.
    Récession, chômage, baisse du pouvoir d’achat, perte d’acquis sociaux, réduction du périmètre de l’état… celui qui joue le jeu du « business as usual » va souffrir.
    Il y a pourtant en Europe, pour ceux qui ont encore de l’énergie, des secteurs d’activité avec une forte pénurie de main d’œuvre et plein de petites idées à développer, de métier à découvrir.
    Un de mes amis en fin de droits Assedic est complètement sorti de son cadre : bien que diplômé de 3em cycle il a bossé pour des clopinettes pendant quelques mois avec un carreleur chez des particuliers. Il vient de se mettre à son compte et son carnet de commande est plein jusqu’à la fin de l’année.
    Un autre plus jeune a monté avec des moyens très très limités un petit centre de gardiennage de chevaux en développant un concept assez novateur l’an dernier et il a aujourd’hui une demande monstrueuse, il refuse des clients.
    Un autre est parti à l’étranger au début de la crise avec sa femme, sa b et son couteau, direction le Portugal (si si…) et gère maintenant un petit resto végétarien avec 2 salariés et il tourne encore bien malgré la hausse de la TVA.
    Ce qui les caractérise ? L’état d’esprit. Je les admire à vrai dire.
    Perso je pense que je vais être licencié dans les mois qui viennent et pour l’instant j’ai plus passé de temps à me cacher au boulot derrière mon ordi (comme maintenant) et à calculer mes droits chômage au cas où… qu’à réfléchir à ce que je pourrais faire demain.
    Si quelqu’un a une bonne idée…

      1. Mettre cette chronique (et les autres) en ‘une’ des échos, et même du ‘FT’…!
        Tant qu’on y est, tous les quotidiens, même les gratos, surtout les gratos…

    1. « Si quelqu’un a une bonne idée… »
      Heu..Non…Pas vraiment…
      Si ‘PSE’ et si on vous propose une indemnité extra-conventionnelle, demander le double !
      Attention, période de carrence polemp possible, de 1 à 3 mois.
      Et si y’en a une, le maintien pendant un an de la complémentaire santé…
      Et après, good luck…

  11. Je suis actuellement à Seoul en Corée du Sud, je suis impressionné par le dévelopement de la ville.
    Les habitants semblent consommer plus qu’en France, grosse voiture, smart phone dernier modèle etc.
    Les transport en commun sont parfaits, rapides, ponctuels et propre.
    Tout ou presque est  » made in Korea  » dont beaucoup de produits que l’on ne retrouve pas (encore) à l’exportation. Bien sûr ce fut longtemps le pays avec le plus d’heures de travail, les enfants sont à l’école de 8h à 22h et le taux de suicide est 5 fois supérieur à la France…
    Je ne sais qu’en penser peut-être est-ce dû au fait que le dernier grand reset est plus récent qu’en europe mais j’ai l’impression que les européens on du souci à se faire.

    1. bonsoir

      Arrêter de consommer ou le minimum, car il vaut mieux se défendre
      quand on est encore capable de le faire.
      Quand on peut encore bien sur.

      Même si cela accélère les choses… il faut peser sur le système de façon
      silencieuse. Se regrouper en famille et ou amis.

    2. les enfants sont à l’école de 8h à 22H??? 7 jours sur 7 ?.
      donc il n’y a plus de parents
      ils font des enfants pour quoi exactement les coréens?
      se passer l’envie?
      le tout rose bonbon vert guimauve parme et bleu tendre
      c’est chou quand même la version sudréaliste corréenne
      c’est de quel coté exactement la dictature?

    3. Plein de gadgets, grosses voitures, c’est super. Bon, ok, c’est marche ou crève et y’a plein de suicides. Mais on peut pas tout avoir, hein? Un smartphone ou être heureux, il faut choisir, normal.

      Je sais pas pourquoi, en y réfléchissant un peu je vais pas émigrer en Corée, je vais rester en Europe à continuer à me faire du souci.

    4. le péril c’est pas le jaune c’est la tartufferie, les européens n’ont qu’à rétablir quelques douanes et ça ira tout seul.

    1. ceux qui parient sur la séparation disparition de la belgique sont les mêmes qui poussent les manettes à fond du capitalisme agonisant

      la dualité belge est la racine identitaire du pragmatisme qui fait sa force
      même courroucé aucun belge ne l’acceptera
      sont pas suicidaires les belges!
      la Belgique vit à sa façon la surtension de l’ensemble de l’économie mondiale pour se dépasser par elle-même.
      la partie Est de la Belgique est sa zone refuge et ressourcement, elle ne la sacrifiera pas dans un contexte de montée des eaux.
      l’énergie qui jaillit de l’opposition des deux camps apporte plus à la Belgique que sa division
      c’est pourquoi ça dure. une solution existentielle à la belge à trouver de l’énergie quand on n’a pas de pétrole.

  12. Il me revient en mémoire un article que j’avais lu au printemps 2000 (dans le « canard enchainé » me semble-t-il),traitant de la mise en place du plan Hartz de monsieur Shroeder: je fus littéralement estomaché d’apprendre que le gouvernement d’alors(social démocrate,est-il besoin de le rappeler?),envisageait de lutter contre la précarité et la misère sociale en désengageant totalement l’Etat fédéral pour venir en aide aux plus démunis…au profit des associations caritatives!!..Il est vrai qu’à l’époque,il était furieusement tendance d’etre « compassionate conservative »(surtout de l’autre coté de l’Atlantique,évidemment!).Enfin! Nous savons tous ce qu’il advint de ce brave Monsieur Shroeder: conseiller grassement payé du groupe Gazprom…Alles gut, ende gut!!

    1. +1

      Oui, il est ecoeurant, paye a 1.5 mio par an, un vrai socialiste quoi – les idees a gauche, le porte-monnaie a droite…

      1. Prague,

        les idees a gauche, le porte-monnaie a droite.

        Ouais ouais, mais la poche-révover en général c’est en bas à droite et la poche-portefeuille, le « binnenzak » batave, en haut à gauche non ? A Prague on a bien compris que tout – arme, portefeuille, « idées » ? – était bien en bas à droite.

      2. Oui..

        Vous savez Vigneron, en Tchequie, on ne croit plus ni au Dieu, ni au socialisme, encore moins au communisme et capitalisme-casino, un sceptissisme sur tout, des realistes quoi…

        Comme disait Havel, il y a mauvaise humeur generale…

  13. Belgique : un paradis fiscal pour le capital, un enfer fiscal pour le travail.

    En pleine polémique sur les projets d’exil fiscal de Bernard Arnaud, un bureau d’étude du PS francophone, l’Institut Émile Vandervelde, s’est livré, la semaine dernière, à un calcul ravageur pour la fiscalité belge : si Mitt Romney, le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, se domiciliait en Belgique, il ne paierait pas 2,4 millions d’euros d’impôts (sur un revenu de 21 millions de dollars déclaré en 2010), mais 200.000 euros ! Douze fois moins très exactement. .

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/09/belgique-un-paradis-fiscal-pour-le-capital-un-enfer-fiscal-pour-le-travail.html#more

  14. Scandale en Grèce : trois hommes politiques auraient blanchi 10 milliards d’euros d’argent public.

    17h50 : Meimarakis (Nouvelle Démocratie) « suspend » ses fonctions de président du Parlement a cause de l’enquête de corruption et de blanchiment d’argent menée par les autorités. Il a demandé au vice-président du Parlement pour le remplacer pendant toute la durée de l’enquête.

    http://www.okeanews.fr/grece-3-hommes-politiques-implique-dans-le-blanchiment-de-10-milliards-deuros-de-commissions-occultes/

    http://www.real.gr/default.aspx?page=home

    Lagarde : le FMI devrait abaisser ses prévisions de croissance

    Le Fonds monétaire international (FMI) devrait abaisser ses prévisions de croissance économique mondiale qui doivent être officiellement dévoilées le 9 octobre à Tokyo (Japon), a annoncé sa directrice générale Christine Lagarde. « Nous continuons de tabler sur une reprise graduelle mais la croissance mondiale devrait être plus faible y compris par rapport à ce que nous anticipions en juillet », lors de la publication des précédentes projections du Fonds, a précisé Mme Lagarde dans un discours à Washington.

    lesoir.be

    Mépris pour les travailleurs.

    http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_mepris-pour-les-travailleurs?id=7843054&chroniqueurId=5032403

    Dexia: l’UE demande que la France et la Belgique accélèrent leurs discussions.

    http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_dexia-l-ue-demande-que-la-france-et-la-belgique-accelerent-leurs-discussions?id=7844374

    1. Quelle catastrophe… Les Grecs ne sont pas vraiment aidés avec leur « brillante » élite…

      Rendez-vous compte… 10 Mds d’euros blanchis !!! SYRIZA sera à n’en pas douter le prochain parti qui dirigera la Grèce. Par contre, les sondages confirment l’installation d’Aube dorée en troisième position autour de 10%. De petit groupuscule d’un quartier athénien, ce groupe est en train de s’organiser et de monter en puissance. C’est effrayant, la dynamique prise actuellement par la Grèce.

      La Troïka va probablement demander de faire de nouveaux efforts en octobre.

      1. Il reste une certaine marge avant l’affolement.
        10% de qui? Faites votre ratio proprement, bien moins d’1/10 grecs supporterai ces cancres au pouvoir. Quand Aube dorée voudra passer le cap des 10%, et se rapprocher des scores bleu marine, il lui faudra virer ses azimutés de fafs et tenir un discours social plus cohérent à défaut d’être sincère…
        Mais ce ne sera déjà plus « Aube dorée ».
        Un peu comme notre FN sans ses crânes rasés… les pauvres, condamnés à errer d’un groupuscule déficient à un autre.

    2. Sud de l’Europe et Afrique du Nord partagent un vrai sport national: payer le moins d’impôts possible. C’est hélas vrai. Et pas seulement les élites. Encore un bienfait du patriarcat?

    3. l’argent public a besoin d’être blanchi?
      ou plutôt s’apercevrait-on que la réalité du problème grec est d’avoir été utilisé comme paradis fiscal interne à la zone euro par ceux là même qui exigent le plus la disparition du nomansland comme préalable à une union sacrée, sachant trop par où les enfoirés pourraient avoir envie de trouver des solutions d’échappement.

  15. DES FINASSERIES INDISPENSABLES
    Nos gouvernants de tous bords, savent bien que plus rien ne justifie que nos économies vieillissantes profitent encore d’un PIB par habitant plusieurs fois supérieur à la moyenne mondiale.

    A part dans quelques pays nordiques, ni nos institutions poussives, ni notre productivité qui plafonne, ni notre foi faiblotte dans notre système, ni notre peu de volonté de nous maintenir parmi les pays riches, puissants et développés, rien n’est plus en mesure de contrer la volonté des pays émergents de nous surpasser en tout.

    Alors, nos gouvernants essayent de faire en sorte que notre pouvoir d’achat se réduise peu à peu et petit à petit, au rythme de tergiversations sincères ou feintes et de finasseries diverses, ou au rythme des dictats des dernières institutions qui ont encore le pouvoir d’exercer des contraintes via à vis des pays affaiblis.

    S’il est important de ne pas réduire brutalement notre pouvoir d’achat, tout ce qui prend du temps et nous fait patienter vaut mieux qu’une dissolution de la zone euro, par exemple, ou toute autre crise majeure que les Cassandres prédisent ou espèrent.

    Réduire les inégalités, faire des « économies », élever le niveau professionnel des travailleurs, rationaliser la gestion publique, brider les institutions financières, modifier la durée du travail ou l’accès à la propriété,créer de nouveaux emplois, sociaux ou écologiques, correspondant à des besoins plus humains, interdire la spéculation, tout cela ne fera que ralentir ou accélérer quelque peu le processus.

    Aucun système magique ne nous permettra de profiter à nouveau d’un niveau de vie qui nous vient de circonstances historiques qui ne se reproduiront sans doute plus, comme des supériorités militaires, des guerres gagnées, des colonisations, des révolutions technologiques, ou des supériorités financières.

    1. Aucun système magique ne nous permettra de profiter à nouveau d’un niveau de vie qui nous vient de circonstances historiques qui ne se reproduiront sans doute plus …

      Entièrement d’accord avec votre assertion.
      Le niveau de vie que nous avons, nous le devons essentiellement aux conséquences de la seconde guerre mondiale qui ont été artificiellement prolongée par l’ouverture du robinet du crédit durant une trentaine d’années.

      D’un point de vue économique, la croissance des »30 glorieues » est une aberration.
      La croissance »normale’ d’une économie est que 1 voie 1,5% l’an et pas ce que nous avons connu artificiellement et qui s’éloigne de plus en plus.
      Surtout que de partout s’accumulent de noirs nuages (raréfaction des ressources, pollution, …)

    2. « profiter d’un niveau de vie qui nous vient de circonstances historiques »
      pas d’accord
      on pourrait remplacer un système élaboré sur le pillage par un autre qui pourrait donner des satisfactions au moins équivalentes si ce n’est meilleures à partir du moment ou le qualitatif dépasserait le quantitatif
      ne serait ce que sur la base de:
      combien vaut le budget de l’armement et de l’éducation et le profit résultant de l’un et de l’autre?
      il y a lieu de rester optimiste et de convenir que l’avenir pourrait valablement être plus rose.

      la pensée dominante qui nous impose la privation comme inéluctable vise seulement à nous faire obtempérer dans l’espoir de tirer encore profit de l’agonie capitalistique.
      la seule question réelle est l’échelle de temps nécessaire à un changement radical
      à moins que les évènements précipitent la nécessité d’une radicalisation.

      1. D’où les indispensables finasseries.

        Passer du quantitatif au qualitatif sans passer par un appauvrissement radical précipité par les évènements, cela prendra du temps.

  16. L’Allemagne n’est que le modèle de ceux qui souhaitent que la France l’imite..C’est une grande vérité simpliste ,je dirais même populiste pour parler comme un socialiste,mais c’est un fait :l’Allemagne pour ces gens est une réussite,tirez -en vos conclusions ,même si elles vous paraissent…populistes!!!!

    1. Pour répondre à ardéchois j’ai envie de m’appeler: alsacien.
      Le débat sur la réussite – ou non, et à quel prix, ou pour combien de temps- de l’Allemagne
      est vu, ici, en Alsace, comme un débat franco-français sans grand intérêt.
      Les Allemands aiment le travail, ils fabriquent, se révèlent souvent en plus bon commerçants
      (ah! le service après vente): que voulez-vous leur reprocher? Tout n’est pas parfait chez eux ?
      Certes! C’est leur affaire: ils protestent peu.
      Reprocherait-on, sans rire, aux Grecs d’habiter un très beau pays, aux Français de savoir
      faire du très bon vin etc… toutes choses qui ne suffisent pas hélas à faire une bonne balance
      commerciale. Equilibrée.
      On peut le constater et c’est tout. Je n’admire pas le « modèle  » allemand (au passage je ferai
      remarquer que l’imiter serait probablement hors de notre portée): je constate son efficacité
      , sa plus grande efficacité, du point de vue économique, et sans doute social et politique.
      La grande question étant sans doute: peut-on vivre sous le même toit -la même monnaie-
      avec ce « modèle »…ou bien nous faut-il retrouver une habitation plus modeste? ( Nous=
      Français)

  17. merci de nous rappeler très pertinemment l’envers du « miracle allemand »!
    Cela explique pourquoi la demande intérieure en Allemagne ne prendra pas le relais des excédents exportation qui vont diminuer.

    1. Natalité encore en baisse à -2.2% en 2011, et vieillissement en hausse, si tu veux exporter de la couche-culotte en Allemagne faut prévoir du XXL.

  18. Une recette miracle qui associerait la diminution du coût du travail et du budget de l’Etat tout en ne plongeant pas l’économie dans la récession est recherchée, mais elle reste introuvable.

    La crise s’alimente naturellement de la baisse du coût du travail. C’est même cette quête désespérée qui l’a déclenchée.
    Le capitalisme moderne, survivant toujours avec pragmatisme, pourra t-il résoudre cette « quadrature du cercle » ?
    Il ne reste à la fin que les conflits militaires pour, après destruction, permettre un nouveau départ…
    Il reste aussi le vague espoir pour une minorité décadente, genre groupe de Bilderberg, de conserver un pouvoir et le système même raccorni.

  19. Monsieur Leclerc
    Pourriez-vous expliquer dans la phrase « il faudrait que l’excédent primaire atteigne 4,5% du PIB dès 2014 » ce que signifie l’excédent primaire?
    Merci
    Patrick

  20. L’enfance aussi est touchée :

    Une image édifiante:

    ou les effets collatéraux du modèle néo libéral sur l’enfance

    Et un extrait d’une étude de l’UNICEF sur les taux de pauvreté infantile :

    Taux théorique si les revenus des ménages étaient uniquement déterminés par les forces du marché sans correction par intervention de l’état VERSUS taux corrigé
    France : 17,9 % avant impôts et transferts sociaux ; 6,8 % après correction
    Allemagne : 18,6 % avant impôts et transferts sociaux ; 10,7 % après correction
    Au delà de la valeur absolue, il est intéressant d’avoir le poids des mécanismes de redistribution respectifs

    Extrait de la page 22 (Figure 5a Marchés, gouvernements et taux de pauvreté infantile) de l’étude suivante :
    Les enfants laissés pour compte : tableau de classement des inégalités de bien-être entre les enfants des pays riches.


    Date of Publication 2010
    pdf :

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